Indirect

Indirect

Derrière ton œil sévère, tes airs de grande séance,

tu me raconte à moi ce que je pense du monde ;

tu te pose en élite des chefs du bout des ondes,

les fesses trop serrés sur ta petite bonne place.

Tu a compris qu’un prisme est un robuste mur,

tu en oubli qu’une faille est une épaisse fenêtre.

Tu te vois validant les faits, autorisant l’histoire,

il y a quelques solitaires qui ne sont pas d’accord.

Ces mêmes qui reniaient la rectitude des rails,

alors que tes mentors guettaient le sens du vent.

Tu a cru dans les rêves d’un autre, d’un commerçant,

il sera loin le soir ou tu annoncera le feu, les cendres ;

il aura, lui, senti la brise monter, les mots s’évaporer.

Sais-tu qu’à ignorer l’histoire, on la répète sans fin,

Sais-tu que des têtes légitimes ont déjà bien roulé.

Je te l’accorde, c’est souvent les symboles qui trinquent,

mais ceux qui les soufflent, ces apprentis sorciers,

devrait se faire discret, devraient le sol garder ;

car les lames n’oublient pas, elles patientent en silence,

leur tranchant méconnaît le goût du temps qui passe.

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