Tonton Corbac

Tonton Corbac

Je garde pourtant de toi un souvenir heureux,
du fond de mon enfance, je me souviens tes légendes explosives et tes épopées légitimes, des idoles gonflant le torse face au mal malavisé de te s’en prendre à tes ouailles.
Tu n’as pas chaumé depuis cet autre millénaire… ton bec sinueux abrasa les terres infertiles, et aujourd’hui tes possédés se complaisent sans honte dans les pires procédés.
Tu sais ce que ce monde compte de vases vides nourris au bec d’avidité, tu sais ces belles consciences qui te suivent au son des espèces sonnantes.

Mais tu as mis ton trône sifflant sur un amas branlant des ruines.
Tu as tissé des ennemis bien trop instables, dont la fidélité s’effrite.
Si ces idiots utiles appelèrent tes héros, les mêmes que tes légendes perfusent encore comme long un fix d’héro ; l’hiver vient, et ton hégémonie souffre aujourd’hui d’autres bêtes dont la dormance s’achève.

Quant à tes ouailles, elles t’ont suivi sur un malentendu.
Le mensonge a créé des êtres vaporeux, sur lesquels le réel n’a de prise qu’entre deux part d’oubli…
Que l’hiver reste doux.
Car moi et mes paires sommes rangés par défaut entre tes sombres ailes,
et la saveur fade de tes récits sonne le glas de ton empire de fables.

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