Néon

Néon

Sous le fil des heures noires, dans cet air volatile qu’une étincelle embrase, se croise les embruns de cette nuit insondable. Sur les peaux lisses, sur les dentelles tendues et sur les murs gris des ruelles ; rebondissent des flashs des secondes écarlates. Pour une courbe, un tissu imbibé, les corps ondulent contorsionnés par l’appétence charnelle. Pour une seconde hors du temps, pour une amnésie ou pour une amnistie, le sang coupable se gonfle de curieux aromates. Le chaos est une chose sensuelle, il ambrasse et serre en son sein le marcheur qui délaisse les astres. Qu’elle est belle l’heure où s’épanche ces curieuses vibrations, ou l’on simule maladroitement la mort ; l’heure où se perd cette étoile engluée sur ce nord. On peut vaincre la peur le temps de cette heure là, une brève main en l’air sous la pluie d’un oubli crépitant. On peut tenir le temps entre deux phases solides, un bref éclat d’instant sous les assauts féroces des premières heures du jour.

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