Mon humanité

Mon humanité

Longtemps je t’ai vécu à travers des carreaux embués,

tu décochais tes flèches sur mon égo en berne,

t’agitant, frénétique et suintant l’élite mal débridée,

je t’ai subit mille fois au soleil des jours ternes.

Qui es tu toi ? à moquer ton sang qui se fige,

À écraser tes fils comme on corrige les fautes,

A jouer le flegme des filles que rien n’afflige.

J’aurais voulu, moi, t’écrire une belle histoire,

de celles du cinéma, mêlant amour et force,

où le courage abat jusqu’au dernier des monstres.

Mais tes manières ont attristé mes causes,

ont réveillé un loup rageur que rien ne rassasie,

je n’ai fait que le fuir, semant de plates excuses.

J’ai fendu le désert, traqué par les remords,

les mollets mordillés par la somme de mes tords,

et le cœur frelaté des remèdes bien trop forts.

Dans une chute, une aurore, j’ai vu une étincelle,

tu t’es posé près de mon corps, le sourire gêné,

sans vouloir t’éloigner, sans me laisser sombrer.

Il me semble que j’abrite une précieuse part de toi,

je la vois quand je pose mes logiques étroites,

je comprends que les gouttes ont l’océan pour roi.

Où irons nous si l’égarement nous gagne ?

un trop plein de torpeur et nous serons détruits,

je ne suis plus de ceux, que l’oubli accompagne.

Faisons donc quelques pas, fussent-ils sinueux,

soyons tes amoureux nouveaux, tes audacieux,

que le présent appelle, que le passé délaisse.

Laisses moi te monter qu’il me reste une braise,

je pourrai alors croire que tes enfants s’embrassent,

laisses moi une nuit à contempler tes œuvres,

je pourrai sans regret rejoindre un de tes fleuves.

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