Je me souviens

Je me souviens

Je me souviens de toi oui, au matin…

Ta fraîcheur s’était perdue dans la nuit.

Tu avais à faire il me semble ?

A trouver d’autres heures qui flambent…

Ne viens pas tenter l’intimidation,

et jouer l’atout écorné de tes ternes fictions.

Je me souviens de toi et de tes jours sans souvenir,

des parts de vie que tu prends sans un coup férir.

Je sais quel rôdeur tu évoques de ce ton douteux,

le chasseur frénétique en quête de douleurs compactes.

Je sais aussi quel regard m’a sorti de tes tours,

une lumière dense écrasant tes pâles promesses,

transperçant le voile gris de ton souffle nébuleux.

Je me souviens de toi comme d’une bouée de plomb,

une dame qui se pave d’air pur dans un étang boueux.

Un jour, je t’observerai depuis les berges du temps.

Le jour d’après je me pencherai sur cette triste bête,

harassée par la haine, las de ce fratricide,

nous n’épandrons plus de ce silence acide,

dont les flots n’ont que trop érodé notre estime.

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