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Par delà la matière, sous les visages serrés, il y a ce qui tient nos atomes enlacés. Ce continent oublié des flottes de l’empire, ce lien si épais qu’il englobe le monde.

Il l’a vu, lui, le fils de l’Homme, sous une nuit immaculée du silence des anges ; lorsque s’est tût un instant cet instinct phagocyte. Il a vu la braise écartée du foyer. Il a compris la force sous la cendre, le propos du silence. Il a vu les ponts sauter de mystères en mystères solubles. Il s’est vu comme une part de l’Homme, ce fils affronté pourtant parti s’affranchir un court temps.

S’il connaît ce jour la portée de son bras, comme le savaient ces savants anonymes. S’il le sait, comme il sait que son temps s’échappe sans fin dans ses vaines machines. S’il le vit, parce qu’il voit matières et songes s’étreindre lorsque le sens fait loi. Alors il gagnera son titre l’homme ; l’Homme qui douta cette nuit et s’éveilla en fracas ce matin ; l’Homme qui de la nuit distille le nectar de ses jours sans craintes.

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