Les chardons

Les chardons

Il me semble que c’est les chardonsqui verse au vent ces boules blanches,celles que tu m’engageais à saisir,pour dire au ciel mes souhaits intimes.j’ai bien envoyer quelques missives,plus jeune et pas si sûr de mes désirs.Aujourd’hui je chuchoterais bien à ces anges,que tu me manque à perdre espoir,que je me sans lourd de l’absence.J’ai du mal au bonheur du monde…Quel monde se passe des âmes pures,et les projette au sol sans autre égard.Quel monde brise ceux qui se donnent,laisse le…

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Ex tempore

Ex tempore

C’est en cet instant conscient,que je fais révérence aux sens.J’écoute pieusement ces afflux,par vagues agiter mes tempes. Que dieu me garde du mental gluant,étouffant la gloire de l’instant.Que mes soupirs se taisent,étreints de fugaces étincelles. Que soit fait fi de ma froide raison,vaporisée à l’orée de sa course folle,Que sonne le glas de mes abdications,fades artefacts noyés dans l’éternel. Il n’est plus l’heure des pourparlers,plus d’acte accordé à ce pâle théâtre.Même plus une seconde à disséquer,juste les inerties auxquelles je…

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Tonton Corbac

Tonton Corbac

Je garde pourtant de toi un souvenir heureux,du fond de mon enfance, je me souviens tes légendes explosives et tes épopées légitimes, des idoles gonflant le torse face au mal malavisé de te s’en prendre à tes ouailles.Tu n’as pas chaumé depuis cet autre millénaire… ton bec sinueux abrasa les terres infertiles, et aujourd’hui tes possédés se complaisent sans honte dans les pires procédés.Tu sais ce que ce monde compte de vases vides nourris au bec d’avidité, tu sais ces…

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Néon

Néon

Sous le fil des heures noires, dans cet air volatile qu’une étincelle embrase, se croise les embruns de cette nuit insondable. Sur les peaux lisses, sur les dentelles tendues et sur les murs gris des ruelles ; rebondissent des flashs des secondes écarlates. Pour une courbe, un tissu imbibé, les corps ondulent contorsionnés par l’appétence charnelle. Pour une seconde hors du temps, pour une amnésie ou pour une amnistie, le sang coupable se gonfle de curieux aromates. Le chaos est une…

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gutta

gutta

Je le vois le rouage grippé qui fait grincer ton cœur, qui maintient le regret dans ce trop plein d’aigreurs. En toi, l’aveu d’absence adressé aux amours, ces heures où tu te fais procès, où tu siège à la cour, Je nous vois gesticuler entre trêves oniriques, invitant dans ce siècle le goût malvenu du tragique, Nous avons vu le sens dormir au triomphe des désirs, ne gageons pas qu’il ne puisse ressurgir rageur. Toi aussi tu t’adresses à toi…

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Chaton normand

Chaton normand

Saurais-tu m’expliquer toi, l’enfant des individualismes, pourquoi tes pères s’effraient à ce point de leur propre reflet ? Ils s’en détournent tant qu’il leur a fallu te créer, comme une pirouette mal assurée d’une réflexion fragile. Comprends moi bien, je ne veux pas m’extraire de la masse, ni m’écarter des traits grossiers que je dessine d’un pinceau fatigué. Je cherche à donner un sens à ton irruption, à ton incartade dans ce monde où les sens s’est tût au triomphe des…

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Via

Via

Par delà la matière, sous les visages serrés, il y a ce qui tient nos atomes enlacés. Ce continent oublié des flottes de l’empire, ce lien si épais qu’il englobe le monde. Il l’a vu, lui, le fils de l’Homme, sous une nuit immaculée du silence des anges ; lorsque s’est tût un instant cet instinct phagocyte. Il a vu la braise écartée du foyer. Il a compris la force sous la cendre, le propos du silence. Il a vu…

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Je me souviens

Je me souviens

Je me souviens de toi oui, au matin… Ta fraîcheur s’était perdue dans la nuit. Tu avais à faire il me semble ? A trouver d’autres heures qui flambent… Ne viens pas tenter l’intimidation, et jouer l’atout écorné de tes ternes fictions. Je me souviens de toi et de tes jours sans souvenir, des parts de vie que tu prends sans un coup férir. Je sais quel rôdeur tu évoques de ce ton douteux, le chasseur frénétique en quête de douleurs…

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L’éclat des ombres – Chap. 8

L’éclat des ombres – Chap. 8

Jeudi soir. Je stresse et je m’impatiente. J’observe les minutes se traîner avec défiance. Je n’ai pas eu le courage de retrouver mon bureau ces deux derniers jours. J’ai appelé la mairie pour m’annoncer malade, sans jeux d’acteur outrancier destiné à crédibiliser la chose. j’ai dû prononcer une dizaine de mots. Santiago m’a appelé hier pour me fixer rendez-vous devant chez moi ce jour même.

L’éclat des ombres – Chap. 7

L’éclat des ombres – Chap. 7

Le bonhomme débarque devant ma porte ouverte avec toute la vivacité que je lui connais : – Eh bonjour monsieur le bureaucrate  Il s’approche et me sert la main énergiquement. Sa main est très chaude, je suis surpris car la température ambiante est loin d’être tropicale. Il n’a plus la même allure que dans mes souvenirs, ses cheveux sont rasés et ses vêtements, bien qu’usés, sont assemblés avec une certaine harmonie, plutôt bien ajustés.