Le nuage ancestral

Le nuage ancestral

Et si nous venions d’une âme universelle, entité suprême, déversant d’infimes fractions d’elle-même à travers les êtres que nous sommes.
Et si celle-ci réceptionnait en son sein les âmes ayant cheminé sur terre à l’heure où le corps s’éteint.
Cette âme universelle serait semblable à un nuage majestueux, rependant les gouttes que nous sommes sur les montagnes, les vallées, les plaines, les déserts et les mers.
Parfois, les gouttes chemineraient des hauts sommets jusqu’à l’océan.
Parfois, elles s’évaporeraient à l’impact sur le sable brûlant. Mais toutes retourneraient un jour au nuage ancestral.
Les gouttes se quitteraient, vagabonderaient, se rejoindraient et se mélangeraient. Elles feraient partie d’un tout qui grandi et ne meurt jamais.
Elles seraient faites pour s’aimer, car elles naissent de la même matrice.
Elles aspireraient à s’élever au plus haut pour que le nuage s’étende.
Et toutes les gouttes tristes de voir partir leurs compagnes de ruissellement auraient la douce certitude des retrouvailles à venir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *